Romans / Sénégal Mes Hommes à moi de Ken Bugul Présence africaine Un livre confession étonnant sans tabou.
Ken Bugul se livre à cœur ouvert, son dernier roman autobiographique Mes hommes à moiraconte les pensées de Dior, assise au comptoir d’un bar parisien du 11ème arrondissement. C’est d’abord une description émouvante des « habitués » du troquet, mélange d’humanité et de mal de vivre. C’est ensuite une plongée dans ses souvenirs d’enfance. Ses blessures ont rendu ses relations amoureuses avec les hommes difficiles et fragiles. L’image du père et du frère est omniprésente, obsessionnelle. Dans un style cru et direct, Ken Bugul assume et fait preuve d’une étonnante franchise sur des sujets souvent tabous dans son pays d’origine, le Sénégal. |
ZOOM
Franchise et honnêteté
Mariétou Mbaye Biléoma est sénégalaise et écrit sous le pseudonyme de Ken Bugul (en wolof : personne n’en veut, tout un symbole !) des romans qui se démarquent de la littérature traditionnelle sénégalaise par leur totale absence d’hypocrisie culturelle.
Avec Mes hommes à moi, Ken Bugul poursuit une quête de soi entamée depuis Le Baobab Fou (1982), Cendres et Braises (1994), Riwan ou le chemin de sable (1999), ou encore De l'autre côté du regard (2003), avec sincérité et ténacité.
Elle vit aujourd'hui au Bénin, à Porto-Novo, où elle dirige une entreprise de promotion d'oeuvres culturelles, d'objets d'art et d'artisanat.