Le père du Blufunk

Keziah Jones, qui a acquis sa renommée mondiale grâce à son immense tube Rythm is love, est le père d’une musique bien particulière, à la croisée des genres : le blufunk. « Théorisé » et élaboré dans son premier album, Blufunk is a fact ! , le Blufunk se veut essentiellement une méthode.

Selon son inventeur, il s’agit « de produire avec un seul instrument le son de plusieurs. Ça s’est présenté à moi comme une nécessité pendant les années passées à jouer dehors dans les rues de Londres et de Paris. Dans ma guitare, j’essaie d’associer une ligne de basse, des percussions et une ligne de guitare. Ce qui fait le lien entre tout ça, c'est ma ligne de chant. »

Nigerian Dandy

La musique de Keziah Jones est aussi élégante que le personnage lui-même.

Toujours affublé d’un chapeau, ou d’un bonnet en fourrure, tiré à quatre épingles aussi bien dans des vestes de couturier que dans des vêtements de friperie bon marché, le père du Blufunk cultive un style de dandy contemporain, à la croisée du vagabond et de l’esthète.

Se prêtant souvent à l’exercice du mannequinat, il revendique une appartenance stylistique particulière : celle des années 50, telle qu’elle a été immortalisée par les photographes Malik Sidibé et Seydou Keita.