Culture et idéologie de l'igname chez les Baoulé de Côte d'Ivoire

L’igname constitue un aliment séculaire tant en Afrique qu’en Océanie.

En Afrique, elle constituait la principale base alimentaire avant l’introduction au XVIIe siècle du manioc et du maïs.

Dans les régions consommatrices, l’igname est liée à l’histoire sociale et culturelle des sociétés.

Aussi, un rituel en accompagne-t-il souvent la consommation.

L’igname, en tant qu’aliment, est un élément essentiel de la subsistance dans la société baoulé.

Elle remplit dans cette société et dans de nombreuses autres sociétés, une fonction biologique, vitale et en même temps une fonction sociale essentielle.

Manger de l’igname chez le baoulé comporte une dimension imaginaire, symbolique et sociale.

Elle crée des saveurs.

L’alimentation en général, est une référence constante de l’homme dans son organisation politique, économique et sociale.

Le fait alimentaire est au carrefour de la vie sociale.

Les aliments qui circulent véhiculent des messages d’appartenance, d’identité, de liens familiaux et d’obligations sociales.